Paris 2024

Baba Diawara, porteur de Flamme

La Flamme olympique sillonnera l’Île-de-France en passant par Drancy le 25 juillet. Pour la porter en Seine-Saint-Denis, il y avait déjà le coureur drancéen, Charles-Antoine Kouakou, médaillé d’or sur 400 m aux Jeux paralympiques de Tokyo. Il y a aussi Baba Diawara, un lycéen de 17 ans, membre de l’association Sport dans la ville.

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Symbole de paix et d’espoir, la flamme olympique brillera à Drancy lors de sa 67e étape, la veille de son arrivée dans la capitale. À 17h30, sur les 200 m séparant le Mémorial de la Shoah et la cour de l’école Pablo Picasso. Pas de certitude absolue sur l’identité du porteur, mais de très fortes présomptions : Baba Diawara, un tout jeune Drancéen a montré suffisamment de dévouement et de conviction dans l’expression de ses valeurs “olympiques” pour être sélectionné par le Comité d’organisation de Paris 2024. Il portera la flamme olympique en Seine-Saint-Denis et on espère donc à Drancy.

Fraternité et cohésion

La fraternité et la cohésion sont les principales valeurs que j’ai mises en avant dans ma lettre de candidature, se remémore-t-il. Évidemment, le sport fait partie de ma vie depuis que je suis tout petit, j’ai commencé le foot à l’âge de 8 ans et je continue avec le futsal, que je trouve plus dynamique. Depuis que la flamme est arrivée en France, je suis très impatient. J’y pense tous les jours. Faire partie de la plus grande compétition du monde, pouvoir dire “j’ai laissé ma marque dans l’histoire des JOP 2024” sera une expérience exceptionnelle. Surtout si cela se passe dans la ville où j’ai grandi.

Actuellement en classe de terminale – spécialités Histoire géographie-géopolitique-science politique ainsi que Sciences économiques et sociales – au lycée Paul Le Rolland, Baba Diawara a grandi à la résidence Cachin. Deuxième d’une fratrie de cinq (4 garçons et 1 fille), Baba poursuit son rêve de devenir journaliste sportif. Il espère réussir en licence communication ou science politique à Villetaneuse. D’origine sénégalaise, il ignorait qu’un joueur de foot professionnel, attaquant à Séville, portait les mêmes noms et prénoms que lui ! Pourtant le foot, c’est un peu toute sa vie. Plus jeune, il rêvait de devenir footballeur professionnel. “Il parait que j’étais très bon aux cages pour mon âge, mais j’ai eu plusieurs blessures qui m’ont stoppé”, raconte-t-il.

Il a déjà répété

En plus du sport en club, Baba Diawara est suivi depuis presque une décennie par l’association d’insertion Sport dans la ville, qui l’a encouragé à oser devenir porteur de flamme. La même a d’ailleurs mis en œuvre avec succès le projet “la ville en jeu” le 25 mai au stade Jorissen : des olympiades autour d’épreuves sportives et de culture générale pour tous les Drancéens. “Nous sommes très fiers de cette reconnaissance qui vient mettre en lumière le talent et l’engagement de Baba Diawara”, écrit Benoit Taillardat, directeur Île-de-France.

Grâce à Sport dans la ville, qui propose “des sorties, des ateliers, des stages” et au quotidien sportif l’Équipe, Baba a été à la cérémonie du ballon d’or 2023. Il y a croisé Lionel Messi, Kylian Mbappé et David Beckham et en parle encore des étoiles plein les yeux. Le 13 mai, dans “son” école Marcel Cachin, où se déroulaient des Olympiades (lire p.10), le jeune homme a porté la réplique de la flamme et allumé le chaudron. “Je suis prêt”, conclut-il. Prêt à faire monter la ferveur des Jeux. “Le relais de la flamme, c’est avant tout une aventure humaine qui s’incarne à travers les histoires de chaque porteuse et de chaque porteur”, a dit Tony Estanguet, président de Paris 2024. À Drancy, ce sera selon toute vraisemblance l’histoire d’un jeune homme ambitieux.