Le 27 novembre à l’Espace culturel du parc, retrouvez les stands de tous les intervenants susceptibles de vous aider. L’après-midi, des tables rondes seront animées par des professionnels à votre écoute. Voici le programme.
- Dispositif Réagir – Politique de la ville – Centre communal d’action sociale
- Conseil pour les droits et devoirs des familles - intervenant social en commissariat - assistante sociale du personnel
- Groupe de parole
- Police nationale
- Police municipale
- Centre d’information sur les droits des femmes et des familles - association SOS Femmes 93 (écoute et accompagnement)
- Juris Secours (avocats et juristes professionnels et bénévoles)
- SOS Victimes 93 (aide aux victimes d'infractions pénales)
- Caf 93
- Amicale du Nid (pour la prévention et la sortie de la prostitution)
- Protection maternelle et infantile - conseil départemental de la Seine-Saint-Denis
- Maison des femmes de Saint-Denis (lieu de prise en charge pluridisciplinaire rattaché à l'hôpital Delafontaine)
- Association drancéenne Pretty Woo (ateliers bienêtre, groupes de parole)
- Observatoire départemental des violences envers les femmes
- Collectif féministe contre le viol
- Association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA), Femmes handicapées, citoyennes avant tout !
- Médiathèques de Drancy
- Structure Information Jeunesse (matin) - association Sine Qua Non (après-midi)
- 13h – 14h : Les droits des femmes victimes de violences conjugales, par l’association FDFA
- 14h – 15h : La prise en charge médico-judiciaire des femmes victimes de violences, de la plainte à l’expertise de l’unité médico-judiciaire (UMJ), présentée par la commissaire de police et le médecin chef légiste de l’UMJ de l’hôpital Jean Verdier
- 15h – 16h : L’accompagnement psychologique des femmes victimes de violences, avec une psychologue clinicienne
- 16h – 17 h : L’excision, expliquée par l’association Pretty Woo
Dans le cadre de leur couple, de la famille, au travail, à l’école, dans l’espace public comme sur Internet, les femmes sont la cible de toutes formes de violence, physiques, sexuelles, économiques, verbales et psychologiques. Il s’agit de l’une des violations des droits humains les plus répandues au monde. Et aussi l’une des moins visibles, bien que la parole se libère peu à peu. Les dispositifs se multiplient sans parvenir à endiguer le fléau. Ainsi, si l’on s’attache aux violences conjugales, les services de sécurité ont enregistré 244 000 victimes en 2022, 15 % de plus qu’en 2021. La Seine-Saint-Denis détient le triste record du département le plus touché, avec 14 victimes âgées de 16 à 64 ans pour 1000 habitantes.
Une prise en charge globale
Dans ce contexte, la municipalité reste plus que jamais mobilisée pour fournir toutes les informations sur les droits, le soutien psychologique et l’accompagnement social nécessaires dans le cadre d’une prise en charge globale et pluridisciplinaire. Benjamin Rusca, intervenant social en commissariat, reçoit quelques 80 personnes dans son bureau chaque mois, la majorité pour des violences conjugales. Un service public gratuit, confidentiel et anonyme. “J’ai un rôle d’écoute bienveillante, d’évaluation de la situation et d’orientation vers nos partenaires spécialisés”, rappelle-t-il. Sous emprise, les victimes doutent souvent de leur capacité à s’en sortir. “En parler, c’est déjà un premier pas pour ces femmes formidables dont la personnalité a été abîmée à un moment donné, explique de son côté Sylvie Martin, coordonnatrice au conseil pour les droits et devoirs des familles, qui anime le groupe de parole deux fois par mois de 14h à 16h. Elles ne veulent pas qu’on pleure sur leur sort et elles ont raison, le fait d’avoir été victimes ne les définit pas.”
Sensibilisation
Cette année, la ville a organisé des sessions de sensibilisation de ses agents, des formations d’une demi-journée également à destination des professionnels de santé. Une prochaine édition est prévue en mars 2025. Elle diffuse aussi des guides à l’usage des professionnels et des femmes victimes de violences conjugales. Par ailleurs, le soutien aux associations qui œuvrent pour la défense des droits des femmes (comme Les Fleurs d’Aurore ou Pretty Woo, voir ci-contre) est également indéfectible. Enfin, lorsqu’il y a grand danger, Drancy propose un dispositif de mise à l’abri unique dans le département, Réagir. Sous réserve d’un dépôt de plainte, les femmes et leurs enfants peuvent être hébergés d’urgence à l’hôtel durant 5 nuits. Une vingtaine en a bénéficié l’an passé, une quinzaine en 2024.
Depuis bientôt deux ans, municipalité a souhaité mettre en place un groupe de parole anonyme et gratuit destiné aux femmes victimes de violences. Au départ institué le 1er mardi du mois, il est désormais bimensuel, en alternance avec des ateliers de bien-être (yoga, self-defense...). Depuis un an, Rosa, maman de trois ados de 10 à 19 ans, ne rate aucun rendez-vous. C’est en voyant une affiche en ville qu’elle “a eu le déclic”, alors qu’elle se sentait “dévastée et léthargique” après une audience devant le juge. Elle raconte comment ce groupe l’aide à se reconstruire.
“Au tout début, nous n’étions que trois, puis au fil des mois, il y a eu de nouvelles arrivantes. Nous commençons toujours par un tour de table, sans obligation de s’exprimer. On peut juste écouter, toujours dans le respect et la bienveillance. Au début, c’est intimidant et difficile de se livrer à des inconnus, mais les intervenants de la ville sont extrêmement rassurants et bienveillants. Verbaliser, même si c’est avec beaucoup d’émotion, cela fait du bien. Le plus important est que ce groupe m’a permis de sortir de l’isolement. On retrouve beaucoup de similitudes dans nos récits à toutes et l’on comprencd mieux les mécanismes à l’œuvre. Il m’a aussi donné la force d’appeler les secours et de ne plus vivre sous le même toit que mon agresseur. Je savais que j’avais besoin d’aide, mais passer à l’action, c’est toujours long et compliqué.
Petit à petit, tout m’a semblé plus clair, je ressens moins d’anxiété et n’ai plus cette angoisse qui m’envahissait. Je retrouve une certaine sérénité, reprends confiance et réapprends à vivre aussi pour moi. Grâce au groupe de parole, je me sens soutenue, orientée, informée, et ce rendez-vous est incontournable dans mon emploi du temps. J’ai plaisir à rencontrer les camarades, les soutenir avec compassion et empathie. Le sujet reste tabou, personnellement j’avais une seule confidente. Le groupe m’a aussi donné des solutions. Par exemple, j’ai été reçue à la Maison des femmes de Saint-Denis où j’ai toujours un suivi psy. Disponibles et réactifs, les animateurs nous ont encouragées à maintenir le lien via un groupe WhatsApp. Nous sommes une vingtaine. Si l’une a un coup de mou, une chaine de solidarité se crée tout de suite.”
La ville vient d’éditer un livret d’accompagnement pour toutes les victimes de violences conjugales. Il décrypte les cycles qui se répètent (tension, crise, justification, réconciliation) et permettent à l’auteur d’imposer son emprise. C’est aussi un guide pratique pour les Drancéennes, qui y trouveront en un coup d’œil, les différentes aides apportées par la ville ainsi qu’un carnet d’adresses exhaustif.
Les mutilations sexuelles féminines touchent plus de 200 millions de filles et de femmes dans 90 pays. Elles peuvent entraîner de graves répercussions physiques et psychologiques. Après son combat personnel pour se reconstruire, Aboussatou Diane, Drancéenne d’origine malienne a fondé l'association Pretty Woo en 2020, qui aide les femmes ayant subi des violences à renouer avec leur féminité. Généreuse et empathique, la jeune femme s’est formée au conseil en image et a, dans la foulée, créé son association de soutien aux victimes d’excision, mais aussi de mariage forcé, d’inceste, viol, harcèlement... Pretty Woo participe aux événements de la ville et organise des groupes de parole au centre social de Paris Campagne (8 rue Pierre Sémard).
Prochains événements :
- Témoignage personnel 23 novembre, 10h30, médiathèque G. Brassens
- Sensibilisation à l’excision (précédée d’un documentaire) 27 novembre, 16h, Espace culturel du parc
- Dîner-débat sur les violences 30 novembre, 19h, salon Petieu (10 €)
Pretty Woo – 07 53 25 49 91
- vous réfugier chez des proches, au commissariat, à l’hôtel ou aux urgences d’un hôpital
- emmener vos enfants avec vous
- signaler les violences à la police en indiquant votre départ, surtout si les enfants partent avec vous
- emporter les papiers importants (papiers d’identité, livret de famille)
- ne pas oublier votre téléphone portable et son chargeur
- faire établir un certificat médical auprès de votre médecin traitant ou auprès des urgences médicojudiciaires (hôpital Jean Verdier, avenue du 14 Juillet à Bondy)
❱ Numéros d'urgence
Police 17
Pompiers 18
Samu 15
N° d’urgence européen 112
Violences Femmes Informations 39 19 (personnes malentendantes 114)
Viols Femmes Informations 0 800 05 95 95
Police Municipale 01 48 96 39 48
Commissariat 01 41 60 81 40 - dpas-ccsdrancy@seinesaintdenis.fr
❱ Droits et permanences juridiques
Permanence d’avocats pour les femmes victimes de violences
Tribunal de Grande Instance de Bobigny - 173, avenue Paul Vaillant-Couturier BOBIGNY
- Sans RDV : Lundi, mercredi et vendredi de 9h30 à 12h
- Permanence téléphonique : le vendredi au 01 48 96 20 95
Juris Secours
Maison des Services Publics Avenir - Place de l'Amitié
- Samedis matin de 9h30 à 12h30 sans rendez-vous : 01 49 51 27 88
Centre d’information sur les droits des femmes et des familles
Point Justice - 2 avenue Jean Jaurès
- Sans RDV : Lundi, mercredi et vendredi de 9h30 à 12h
- Permanence téléphonique : le vendredi au 01 48 96 20 95
SOS Victimes 93
Tribunal de Grande Instance de Bobigny - 173, avenue Paul Vaillant-Couturier BOBIGNY
- Permanence d’accueil au TJ de Bobigny de 13h à 17h30 01 41 60 19 60
❱ Écoute et accompagnement
Conseillères conjugales et familiales des PMI (sur RDV)
PMI Anatole France : 01 48 32 31 38
PMI Gaston Roulaud : 01 48 30 47 17
PMI Saint Stenay : 01 71 29 57 55
PMI Le Parc : 01 48 96 39 15
PMI Muette : 01 71 29 55 32
PMI Acacias : 01 48 96 51 26
Circonscription du Service Social départemental de Drancy
21, rue Voltaire
Sur place : Lundi et mercredi : 9h-12h, Mardi : 13h30-17h, Vendredi : 9h-12h et 13h30-16h
Par téléphone au 01 71 29 53 40 : Lundi, mardi et mercredi : 8h30-12h30 et 13h30-17h30, Jeudi : 8h30-12h, Vendredi : 8h30-12h et 13h30-16h30
SOS Femmes 93
Permanence d’écoute téléphonique de 14h à 17h : 01 48 48 62 27
Lieu d’accueil et d’orientation : 01 48 02 00 95
Mouvement français du planning familial 93 (MFPF)
01 55 84 04 04
Femmes Solidaires 93
01 48 47 44 97
Amicale Du Nid 93
01 41 68 20 28