Sécurité

La vidéoverbalisation généralisée

Lancée à titre expérimental sur quelques caméras en septembre 2020, la vidéoverbalisation, qui a permis de dresser 3000 PV, est étendue à l'ensemble de la ville à compter du 1er novembre.

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Les fous du volant n’ont qu’à bien se tenir. Stationnement gênant ou en double file, stop et feux rouge brûlés, téléphone au volant sont dans l’œil des 124 caméras de vidéosurveillance. La Ville a en effet obtenu l’autorisation préfectorale nécessaire. Au centre de supervision urbain (CSU), les agents assermentés constatent l’infraction, capturent l’image afin d’identifier le véhicule, éditent le PV électronique pour transfert automatique au centre de traitement de Rennes, qui envoie les contraventions.

L’IA en complément

De plus, la municipalité travaille activement au développement de l’intelligence artificielle (IA). « Nous testons MadMax, une appli qui remonte directement les double-files et passages de feux tricolores sur les écrans du CSU », explique David Larose, directeur de l’aménagement numérique. Et une société extérieure développe l’IA pour la circulation dans les couloirs de bus, les accidents, les rodéos... « Cela facilite la rapidité d’action de la PM », poursuit-il.

« Il ne s’agit pas d’en faire l’alpha et l’oméga de la lutte, mais d’utiliser systématiquement la vidéo pour verbaliser partout où nous avons des problèmes récurrents, comme sur Henri Barbusse, précise Anthony Mangin, le 1er adjoint au maire, lors du rendez-vous de quartier des Oiseaux, consacré à la question du stationnement. Cela libère du temps aux 14 ASVP qui peuvent ainsi se rendre sur des signalements ».

  • « Grâce à la vidéoverbalisation, 1861 contraventions, dont 1800 liées au stationnement, ont été dressées en 2021, et 1050 PV au 31 août cette année », dénombre Jean-Luc Toscanelli, responsable de la police municipale.

  • Points noirs pour le stationnement : les axes principaux que sont l’avenue Henri Barbusse, la rue Anatole France vers la gare et les rues aux abords de la gare du Bourget.

  • Principaux motifs d’infractions : les stationnements illicites en double file, sur trottoir, passage piéton ou arrêt de bus.

  • Principales infractions de circulation : les non-respects de feux rouges, stops ou sens interdits ainsi que l’usage du téléphone mobile.

  • En moyenne, tous types de verbalisation confondus, près de 50 000 PV sont dressés chaque année, dont 40 000 liés au stationnement, les trois-quarts sur les zones bleues, un quart pour stationnement gênant ou dangereux.

Toutes celles liées au stationnement gênant et très gênant et certaines liées à la circulation (Article R121-6 du Code de la Route) et plus particulièrement :

  • le non-respect des feux rouges et des stops, l’usage du téléphone portable,

  • le franchissement des lignes blanches,

  • le défaut de port du casque en deux-roues motorisé,

  • le stationnement en double file, sur les trottoirs et passages piétons.

Caméras nomades

Et ce d’autant plus facilement que certains signalements, comme les véhicules sur passage piéton, pourront prochainement se faire via un portail citoyen grâce à un panel de riverains bénévoles. Enfin, « la technique évoluant très vite, il sera bientôt possible de disposer des caméras nomades, connectées en 5G, à des endroits stratégiques et de les changer de place régulièrement », prévient Domenico Bartuccio, adjoint au maire en charge de la sécurité. Passer entre les mailles du filet deviendra alors quasiment mission impossible...

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