La propreté de l’espace public est-elle un enjeu écologique ?
À Drancy, la prise de conscience est bien ancrée... Depuis 2001, nous travaillons sans relâche afin que les Drancéens puissent évoluer dans une ville propre et durable. La propreté ne peut être dissociée du développement durable : adopter de bons réflexes en matière de déchets, c’est préserver la biodiversité. Mais, faire comprendre les consignes et évoluer les comportements est un combat permanent qui nécessite dialogue et information. Nous le faisons lors d’événements municipaux tels que le salon du développement durable et par le biais du journal municipal ou du site Internet. Faire passer le message "ne plus jeter n’importe où, car chaque déchet dispose de sa filière de recyclage" permet d’améliorer les résultats. Il faut sensibiliser les habitants, dès le plus jeune âge. C’est la nouvelle génération qui récoltera les fruits du travail passionné que nous menons et qui le poursuivra.
Il est indispensable de la mobiliser...
Le service du Développement durable sensibilise les écoliers tout au long de l’année. La municipalité investit énormément dans l’éducation et apporte un soutien financier et logistique aux projets à vocation environnementale des équipes enseignantes. Les enfants peuvent influencer leur famille et surtout, ils sont les futurs utilisateurs de cet espace public entretenu de manière toujours plus durable.
Qu’entend-on par un entretien durable de la voirie ?
Il s’agit d’un entretien guidé par des choix respectueux de l’environnement, de la faune comme de la flore. À Drancy, nous avons toujours été plutôt avant-gardistes sur le sujet. Nous avons anticipé les réglementations, nous avons utilisé très tôt des techniques et des outils alternatifs pour remplacer les produits phytosanitaires et remplacer, chaque fois que possible, les véhicules thermiques par des véhicules propres. Nous sommes, par exemple, en train d’acquérir une balayeuse électrique.
Quel est l’impact sur le cadre de vie ?
Ces choix technologiques ont un impact sur la qualité de l’air, très importante en Île-de-France et sur le bruit, mais aussi sur l’espace public, sur son aspect esthétique, parfois plus sauvage, et sur son aménagement, repensé à cause du réchauffement climatique. Pour lutter contre la chaleur, nous privilégions des sols naturels qui favorisent l’infiltration de l’eau et surtout, nous développons les espaces verts avec la création d’au moins un square par quartier. La Ville est plus respectueuse de la nature, elle se construit non plus sur elle, mais avec elle, à ses côtés.
La notion de cadre de vie a-t-elle évolué ?
La mesure de la qualité du cadre de vie ne se limite plus à la présence d’un certain nombre d’équipements ; des aspects plus qualitatifs sont mis en avant : la propreté, la qualité des espaces extérieurs... Les habitants aspirent légitimement à bien vivre dans leur ville, mais chacun doit y participer.