Le métro en cœur de ville
Une étape historique vient d'être franchie !
Pour la première fois, le prolongement de la ligne 7 du métro est inscrit dans l'avant-projet du SDRIF-E. Les élus régionaux ont adopté ce dernier lors du conseil régional du 12 juillet 2023. « Alors que la majorité PS-PCF avait systématiquement refusé d'inscrire un projet de métro fortement attendu par les Drancéens, la majorité actuelle, dirigée par Valérie Pécresse, l'a fait ! », se félicite Aude Lagarde, Maire de Drancy.
La Municipalité continuera d'appuyer l'arrivée de la ligne 7 au cœur de Drancy jusqu'à l'été 2024, date à laquelle sera entérinée la version définitive du schéma directeur de la Région Île-de-France. Il sera alors nécessaire de se mobiliser largement en répondant à l'enquête publique soumise aux Franciliens. Les Drancéens devront répondre présents lors de cette échéance cruciale pour l'avenir de notre ville.
Le SDRIF-E réglemente l’intégralité de l’aménagement et de l’urbanisme dans la région. Il précise les moyens à mettre en œuvre pour coordonner l’offre de déplacements, mais aussi corriger les inégalités économiques, sociales et spatiales en Île-de-France, à horizon 2040. Sa dernière révision date de 2013.
Le conseil régional était dirigé par Jean-Paul Huchon (majorité PS - PCF) lors de la révision du SDRIF en 2013. Drancy n’avait alors pas pu compter sur le soutien des élus de la gauche locale ou départementale pour obtenir l’inscription de son métro au schéma directeur. Ce document stratégique étant en quelque sorte l’alpha et l’oméga des projets les plus importants à l’échelle régionale, tout projet n’y étant pas inscrit était systématiquement refusé. C’est pour cette raison que notre Ville a systématiquement été exclue de tous les scénarii de prolongement de ligne.
Le terminus de la ligne 7 est actuellement à La Courneuve, place du 8 mai 1945. La voie se poursuit néanmoins jusqu’à l’arrière-gare, située quelques centaines de mètres plus au Nord. Or, à l’horizon 2031, un nouvel atelier de maintenance verra le jour entre Drancy et La Courneuve, au sud de l’A86. Pour arriver jusqu’ici, il va falloir prolonger le tunnel encore plus au Nord. Jean-Christophe Lagarde, le député de l’époque avait alors alerté toutes les autorités en demandant "Pourquoi se priver du Grand Paris Express ?". Dès lors, pourquoi se priver d’un prolongement de la ligne voyageurs elle-même, jusqu’au pôle-gare du Bourget, situé à quelques centaines de mètres et qui réunira sous peu le RER B, le tramway T11 ainsi que les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express ?
Cette demande, depuis longtemps exigée par la Ville, a été formulée par de nombreux citoyens lors de la concertation sur la création de l’atelier, mais aussi par le département de Seine-Saint-Denis qui y voit "un élément de renforcement de l’attractivité du territoire et du maillage intermodal d’intérêt métropolitain". Le raccordement au Pôle Gare rendrait ensuite techniquement possible et finançable le prolongement de la ligne 7 jusqu’au centre-ville de Drancy.
En effet, au niveau du pôle-gare, la station serait aménagée en sous-sol. Il ne resterait donc plus qu’à percer sous les voies de chemin de fer et l’avenue Marceau pour créer un nouveau terminus au centre de Drancy, probablement devant la cité Paul Vaillant Couturier
Il sera implanté sur 10000 m² dans le périmètre compris entre l’avenue Paul Vaillant Couturier, l’A86 et les pavillons bordant la rue Louis Risch, côté impair. Actuellement occupé par des usines, ce lieu a l’avantage d’être situé juste au-dessus de l’arrière-gare existant déjà, au nord de la place du 8 mai 1945 de La Courneuve. C’est l’arrivée prochaine de trains de nouvelle génération sur la ligne 7 qui impose la création de ce site. Les 8 voies de maintenance seront en sous-sol pour limiter les nuisances et l’emprise en surface sera en grande partie végétalisée. On notera quand même que les Drancéens du quartier de l’Avenir sont les principaux concernés puisque, côté La Courneuve, il n’y a aucune habitation dans les environs. Autant que les Drancéens puissent en profiter pleinement.
- Avril 2023 : remise aux collectivités d’un avant-projet de SDRIF-E pour avis
- Été 2023 : première version du projet soumise aux votes des élus régionaux puis, jusqu’à l’automne 2023, nouvelle concertation auprès des collectivités
- Début 2024 : lancement de l’enquête publique
- Été 2024 : deuxième version du projet soumise au vote des élus régionaux pour adoption définitive
- Quartier de l'Avenir : 6 min (M7)
- Université Villetaneuse : 13 min (M7 + T11)
- CDG : 17 min (M7 + M17)
- Châtelet : 23 min (M7 + RER B)
- Saint-Lazare : 22 min (M7 + M16/17 + M14) ou 35 min (M7)
- La Défense / Université de Nanterre : 25 min (M7 + M15)
- Campus de Jussieu Paris Sud : 40 min (M7)
Un combat de 20 ans
Ce projet, en plus d’être plébiscité par de très nombreux Drancéens, fait l’objet d’un véritable combat pour la majorité municipale, mené pendant près de vingt ans par le député-maire Jean-Christophe Lagarde. Il est aujourd’hui poursuivi par le maire de Drancy, Aude Lagarde. "Avec plus de 70 000 habitants, Drancy est la dix-huitième commune d’Île-de-France et la cinquième ville de Seine-Saint-Denis, mais elle est la seule de cette taille située en petite couronne à ne disposer d’aucun moyen de transport en commun "lourd" en son centre, malgré l’engagement de la majorité municipale depuis de nombreuses années" a indiqué le maire lors du dernier conseil municipal.