Sur le terrain, pas de changement. Bien sûr, comme à chaque début de saison, il y a quelques têtes nouvelles auxquelles il va falloir s’habituer. Mais on s’y fera. Dimanche 10 septembre, face au promu Courbevoie, c’est la reprise et on est ravi parmi l’assistance très fournie – malgré la canicule et la Coupe du monde à la télé - de rapidement voir les Drancéens s’envoler au score et gérer la rencontre.
Une entente pour l'avenir
Sauf que cet été, tout a changé. La section rugby du Saint-Denis Union Sports, en litige avec son club pour des raisons qui lui sont propres, a décidé de s’affranchir de cette tutelle, du moins pour ses équipes élite et réserve. Mais pour survivre dans ce sport qui réclame de plus en plus de moyens, il faut être fort.
Les directions de Saint-Denis et Drancy ont donc décidé de s’allier pour créer une entité commune pour le haut niveau, chaque club conservant son école de rugby. C’est pourquoi, face à Courbevoie, une moitié de l’équipe portant le maillot de Drancy était dionysienne. Et la prochaine rencontre à domicile se jouera sans doute à Saint- Denis, avec le maillot des locaux.
“Nous avons demandé à nos équipes de montrer de la fierté à porter nos couleurs, rappelait Farid Amari, co-directeur de la nouvelle entente pour le Rugby club de Drancy. On adorerait faire grandir le département”.
Combler une attente
L’intérêt est sans doute d’avoir une équipe fanion plus compétitive, mais pas seulement. En effet, l'Île-de-France est aujourd’hui la région où la progression du nombre de licenciés est la plus rapide. Le rugby n’est plus la chasse gardée du Sud-Ouest. Or la Seine-Saint-Denis a un gros retard en infrastructures et structures, surtout depuis les rétrogradations de Bobigny. Cette entente, avec mutualisation des ressources et des sponsors, va créer une vitrine du territoire.
En attendant, le Drancy Saint-Denis rugby s’est imposé 41 à 19, avec bonus offensif.