Santé

Hygiène alimentaire : la ville agit

La municipalité ne badine pas avec votre santé. Le service municipal de l’Hygiène déploie régulièrement des contrôles inopinés dans les 370 commerces alimentaires et restaurants de la ville.

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On a tous déjà entendu parler de la bactérie Escherichia coli, dont certaines souches pathogènes sont responsables d’infections alimentaires parfois graves. En matière d’hygiène alimentaire, il est malheureusement facile de faire un faux pas. Or, une erreur de manipulation peut rendre impropre à la consommation n’importe quel produit périssable et même vous rendre malade.

Afin de protéger les Drancéens, les agents municipaux inspectent les commerces de bouche, restaurants, fast-food et boulangeries de Drancy. Ces contrôles peuvent avoir lieu soit dans le cadre de contrôles inopinés, soit parce que la ville a reçu un signalement.

 

  1. Assurer la sécurité sanitaire : prévenir les risques liés à la consommation d’aliments contaminés. Les contrôles permettent de vérifier que les normes d’hygiène sont respectées, réduisant ainsi les risques d’intoxications alimentaires et de maladies d’origine alimentaire.
  2. Garantir la qualité des produits : s’assurer que les produits sont de bonne qualité et conformes aux normes en vigueur. Cela inclut la vérification de la fraîcheur, des dates de péremption, et de l’absence de substances interdites ou dangereuses.
  3. Protéger les consommateurs : veiller à ce que les commerces respectent les réglementations en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire. Les contrôles renforcent la confiance du public dans les établissements.
  4. Encourager les bonnes pratiques : sensibiliser et éduquer les commerçants sur les bonnes pratiques d’hygiène et de sécurité alimentaire. Les inspecteurs peuvent fournir conseils et recommandations pour améliorer les conditions sanitaires des établissements.
  5. Respecter les réglementations : s’assurer que les commerces de bouche respectent les lois et réglementations en vigueur. Cela inclut les normes européennes et nationales ainsi que les directives locales spécifiques.

Le contrôle des commerces est-il une obligation faite aux municipalités ? Si non, pourquoi le faisons-nous ?

Le contrôle des commerces en matière d’hygiène alimentaire relève de la responsabilité de l’État. Néanmoins, les pouvoirs de police du maire permettent d’intervenir pour ordonner des actions correctives ou en cas de danger immédiat et de fermer temporairement le commerce. Ces contrôles permettent également de soutenir et sensibiliser les commerçants sur les bonnes pratiques et ainsi prévenir les risques sanitaires. Ces actions sont réalisées dans le but d’assurer la protection des consommateurs en matière de santé publique. C’est la raison pour laquelle la ville réalise régulièrement des contrôles d’hygiène au sein des commerces.

Par ailleurs, en tant que collectivité de proximité, nous pouvons réagir plus rapidement que les services de l’État en cas de signalements ou de plaintes des habitants concernant des commerces. Cela renforce la sécurité sanitaire au niveau local.

Les premiers effets du permis de louer sont-ils satisfaisants ?

La municipalité est pleinement engagée dans la lutte contre l’habitat indigne. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place le permis de louer dès le mois de juin 2021. C’est un outil efficace pour vérifier en amont l’état des logements mis en location. La mise en place de cette autorisation préalable a permis de réduire le nombre de logements indécents ou insalubres mis en location. En effet, la crainte de ne pouvoir mettre son bien en location a incité les bailleurs à engager les travaux nécessaires. Les inspecteurs accompagnent les propriétaires - majoritairement de bonne foi - dans cette démarche, afin que toutes les parties s’y retrouvent : un locataire bénéficiant d’un logement décent et un propriétaire protégé de locataires indélicats. Les bailleurs ont conscience du risque s’ils prennent la décision de louer sans avoir obtenu ledit permis, puisque la municipalité a les moyens de détecter les contrevenants, notamment grâce à une convention conclue avec la CAF.

La municipalité se donne les moyens de lutter contre l’habitat indigne et contre les marchands de sommeil qui dégradent la qualité de notre tissu pavillonnaire et profitent sans scrupules, de la détresse humaine.

L’hygiène est primordiale pour durer dans le temps : pour que les clients reviennent, il faut qu’ils nous fassent confiance.

Nabil Abassi, gérant du restaurant Mamagaya

Le respect des règles

“Ces contrôles jouent un rôle crucial dans la protection de la santé publique, la garantie de la qualité des produits alimentaires et dans la confiance des consommateurs, résume Yasmine Bellara, directrice du Pôle Hygiène, Sécurité et Habitat Opérationnel. Ils contribuent à maintenir des standards élevés d’hygiène et de sécurité dans les établissements alimentaires, au bénéfice de tous, sachant que notre premier objectif, c’est la pédagogie, pas la répression”.

Les contrôles portent sur la conformité des locaux, sur la propreté générale, les techniques de travail (procédures de nettoyage, de désinfection...), le respect des températures de conservation et de stockage des denrées (mise en place des contrôles de température), l’hygiène du personnel et sa formation, la mise en place du plan de lutte contre les nuisibles (dératisation, désinsectisation), l’évacuation des déchets spécifiques comme les huiles usagées ou les déchets carnés...

Une recherche de rigueur 

Les contrôles concluent souvent à la conformité des commerces de bouche drancéens. Mais pas toujours, que cela soit par négligence, en raison d’une méconnaissance des procédures à mettre en œuvre par un personnel non formé ou d’absence de traçabilité. Après une première inspection, une seconde visite est organisée pour vérifier si les prescriptions de mise en conformité ont bien été respectées. Et dans le cas contraire, le maire prononce la fermeture administrative du commerce qui ne rouvrira que lorsqu’il sera en conformité avec les normes d’hygiène et de sécurité en vigueur.

Depuis le début 2023, ces contrôles ont abouti à 14 fermetures temporaires. Aude Lagarde a ainsi récemment prononcé la fermeture administrative d’une boucherie sur l’avenue Henri Barbusse, après qu’un contrôle a révélé de graves anomalies : viandes – emballées ou non – retrouvées parfois à même le sol de la chambre froide, déchets présents à proximité immédiate des denrées alimentaires, stockage d’aliments sans aucune traçabilité, absence de nettoyage du hachoir...

Si on n’a pas l’hygiène en tête, ce n’est pas la peine de faire un métier de bouche.

Ammar Mabrouk, gérant de la Boulangerie de la mairie