Drancy, ville pionnière dans le stockage d'eau de pluie

Si elle octroie aujourd’hui des subventions aux Drancéens pour financer leurs récupérateurs, depuis longtemps la Municipalité a compris que l’eau est un élément précieux qu’il faut préserver, stocker et économiser.

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L’eau qui descend des toitures part directement dans les égouts, alors qu’elle peut servir à bien d’autres choses. Drancy ne le découvre pas sur le tard : il y a déjà bien longtemps que cette préoccupation environnementale fait partie des fondamentaux de toute action municipale. La ville n’a pas attendu que les pénuries d’eau fassent la une des journaux pour prendre à bras-le-corps ses responsabilités. Et elle ne se permettrait pas plus de demander aujourd’hui à ses administrés d’économiser l’eau sans avoir montré elle-même l’exemple.

Des bassins de rétention

Ainsi, depuis le début des années 2000, à la demande de Jean-Christophe Lagarde, alors maire de Drancy, des bassins de rétention sont installés sous les nouveaux bâtiments publics pour servir au nettoiement des rues et à l’arrosage des espaces verts. Il en existe sous le Centre technique de la rue Gâteau-Lamblin, d’où partent les balayeuses-nettoyeuses et les citernes d’arrosage, sous l’école Simone Veil, le gymnase Régis Racine... Et d’autres sont en cours d’installation comme au stade Charles Sage ou le seront bientôt, comme sous le futur Espace culturel. Ce sont autant de réserves d’eau gratuite, 300 mètres cubes avant les travaux à venir, qui peuvent se révéler salutaires pour l’avenir.

Détecter les fuites

Un autre aspect concernant les économies fut développé en 2012 lorsque, constatant que les factures d’eau pouvaient être bien supérieures à sa consommation effective, la ville décida de se doter de contrôle des fluides en temps réel. Les services municipaux avaient alors évalué à 100000 euros le coût annuel des fuites invisibles, la plupart d’entre elles sur les canalisations sous-terraines. Des capteurs furent dès lors installés dans les groupes scolaires Aimé Césaire et Jean Monnet, au stade nautique, au centre technique intercommunal, à la médiathèque Georges Brassens et à l’Hôtel de ville. Ils se sont révélés particulièrement efficaces.