À qui s’adresse votre permanence ?
À toutes les femmes qui ont une question juridique : droit de la famille, séparation, divorce, pension alimentaire, droit de garde des enfants, violence... Dès qu’elles ont besoin d’accéder à un de leurs droits, elles ne doivent pas hésiter à prendre rendez-vous au Point Justice. Les conseils et l’accompagnement sont gratuits. Pour se prévaloir de ses droits, il faut les connaître.
Quelles sont les demandes les plus fréquentes à Drancy ?
Majoritairement des questions relatives à la famille et aux violences, qu’elles soient physiques, morales ou économiques, sexistes ou sexuelles. Souvent, une femme vient pour une question juridique, mais quand elle raconte son histoire, on comprend qu’elle est victime de violence. On est là aussi pour expliquer la législation française.
Quels sont les droits des femmes le plus souvent bafoués ? L’accompagnement existant est-il suffisant ?
Difficile à dire, ils le sont tous. D’où l’importance de ces lieux de soutien de proximité comme le Point Justice. Il existe de nombreuses associations et structures, mais il faut continuer à être présents. On a besoin d’un engagement fort de l’État. Chose édifiante : le rapport 2023 du Haut Conseil à l’Égalité sur le sexisme dit qu’un quart des hommes de moins de 35 ans considère qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter !
Pourrait-on mieux organiser l’éducation à l’égalité hommes-femmes ?
La journée internationale du 8 mars y contribue-t-elle ? C’est un élément fondamental. Il faut former dès le plus jeune âge. Il reste énormément à faire. Nous intervenons en milieu scolaire, auprès des jeunes et des relais que sont les professionnels de l’éducation, les professionnels soignants. À Drancy, le CIDFF est intervenu en école primaire, et notre partenariat se poursuit. Le 8 mars participe à la sensibilisation, c’est un moment d’échanges citoyens. Restons vigilants sur les questions de liberté, il peut y avoir des reculs, pour preuve l’avortement aux États-Unis.