Les liens entre Simone Veil et Drancy ont parlé ! La ville a réussi à obtenir la bobine – ou plutôt le DCP pour digital cinema package – du film biographique événement de ce mois-ci : Simone, le voyage du siècle. Les Drancéens pourront ainsi assister à une projection le dimanche avant sa sortie en salle, en même temps que plusieurs villes de France.
Ceux qui auront raté ce rendez-vous sont invités à venir voir le biopic qui restera à l’affiche du cinéma de l’Espace culturel durant deux semaines.
Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. C’est le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.
Militante pour les droits des femmes, célèbre pour avoir légalisé l’avortement en 1975 en tant que ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing – la loi porte d’ailleurs son nom –, Simone Veil est aussi une rescapée de la Shoah qui a transité par le camp de Drancy.
Magistrate, elle poursuit sa carrière politique au Parlement européen, qu’elle présidera de 79 à 82. Elle sera ensuite ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Balladur, puis membre du Conseil Constitutionnel de 1998 à 2007. Académicienne, elle a également été présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Décédée en juin 2017, à l'âge de 89 ans, elle est entrée au Panthéon une année plus tard.
Ce destin hors du commun, que retrace ce film produit par la Warner, est porté à l’écran par Elsa Zylberstein, dans le rôle principal – et par Rebecca Marder pour ses plus jeunes années et jusqu’à 39 ans. L’actrice remarquée dès 1991 dans Van Gogh de Maurice Pialat, avoue avoir ainsi réalisé un rêve en incarnant Simone Veil, « un modèle de courage, de détermination et de volonté, de caractère. Une femme très inspirante pour beaucoup d’êtres humains. »
Le réalisateur, Olivier Dahan explique pour sa part, avoir, pour ce travail « à peu près tout lu sur Simone Veil. La documentation m’a servi, mais je me suis surtout laissé guider par l’intuition pour les principales scènes qui n’ont d’ailleurs pas forcément été documentées. »
Le résultat est un biopic éblouissant de deux heures trente que le spectateur ne voit absolument pas passer.