Éducation

Les jeunes drancéens formés aux dangers d'internet

Les parents et enfants de 8 écoles primaires étaient conviés à un atelier-conférence consacré à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux par les plus jeunes, mardi 21 mai.

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Les parents d'aujourd'hui n'ont pas été confrontés dans leur enfance aux mêmes risques que leurs enfants. Une inquiétude persiste : comment protéger ses enfants face aux dangers d'Internet ? Dans le cadre du Permis Internet délivré aux élèves de CM2, le service éducation organise en partenariat avec Axa Prévention et Raymond Schulz, ancien gendarme, la conférence : Parents informés, Enfants protégés.

Régulièrement , je suis confronté à des parents qui se disent désarmés de l’utilisation d’Internet par leurs enfants. Pire encore, certains n’ont pas conscience des risques de la toile.

J’ai voulu proposer ce temps de réflexion et d’échange avec des experts d’Internet pour donner les clés aux parents et leur permettre ainsi de mieux accompagner leurs enfants.

Aude Lagarde, Maire de Drancy

La sensibilisation dès l’école primaire s’impose, car le profil des internautes évolue. Il n’est plus rare de compter sur Facebook des utilisateurs de moins de 13 ans. Les jeux en ligne sur smartphone intègrent désormais des modules de discussion qui fédèrent des utilisateurs de 7 à 77 ans. Une vigilance accrue est de mise.

Nous souhaitons à l'aide du Permis Internet, faire comprendre aux enfants que même sur Internet des délits peuvent être commis et être punis par la loi. Internet, c'est comme la rue.

Raymond Schulz, ancien gendarme 

 

Depuis 2016, plusieurs séances sont organisées dans les classes avec les professeurs pour préparer les jeunes internautes à un examen. S’ils acquièrent les compétences requises, un diplôme leur est remis au cours d'une cérémonie solennelle. Cela rassure les parents de savoir que leur enfant est internaute responsable, qui sait déjouer les dangers.

3 questions que les parents se posent
à Éric Andrade, expert d'Internet et animateur de la conférence

1) Quels sont les plus grands dangers d’internet pour les jeunes ?

Les jeunes doivent se méfier des mauvaises rencontres, aujourd’hui avec les chats en ligne sur les réseaux sociaux ou les jeux vidéo il est bien plus facile de prendre contact et d’attirer de jeunes enfants.

La propagation de son image ou celle des autres est aussi une frontière difficile à comprendre pour les jeunes, qui peut aller jusqu'au cyber harcèlement dans le pire des cas.

2) Combien d’heures par jour faut-il consacrer aux écrans ?

Le temps passé devant les écrans augmente de plus en plus chez les adultes et chez les enfants. Aujourd’hui, 2 enfants sur 3 ont du mal à se réveiller le matin, car ils y passent trop de temps. Il faut donc réussir à trouver un juste équilibre dans une journée tout en respectant un cycle de sommeil de 9 à 10 heures pour un enfant de 9 ou 10 ans.

Pour favoriser le cycle de sommeil j'invite les parents à arrêter les écrans 1 h avant le coucher de leurs enfants. C'est le meilleur moyen de se relaxer et de mieux dormir.

3) Quels sont vos conseils pour bien accompagner son enfant sur internet et sur les réseaux sociaux ?

  1. Toujours discuter avec son enfant, il faut s’intéresser à ce qu’il regarde sans pour autant qu’il se sente surveillé.
  2. Pourquoi pas s’intéresser à la culture des jeux vidéo ou d’internet, demandez à vos enfants de vous montrer leurs jeux ou leurs réseaux qu’ils utilisent et essayer de jouer avec eux afin de comprendre réellement ce qu’ils font chaque jour.
  3. Il faut accompagner votre enfant chaque jour, pour qu’ils se sentent en confiance et pour qu’il se confie tout naturellement en cas de problème. Même si vous n’êtes pas apte à l’aider il doit comprendre que vous trouverez de l’aide pour régler son problème.
  4. Gérer le temps d’écran de votre enfant, il faut l’aider à se poser des limites par exemple mettre un minuteur pour limiter son temps de jeu et pour surtout avoir une notion du temps passé à jouer.

En cas d'urgence, faites vous aider en contactant 

Écoute contre le cyber-harcelement

Non au harcèlement