Sport

Entretien avec Jessica Campos, boxeuse drancéenne d'avenir

À seulement 18 ans, Jessica Campos Maïa est une boxeuse drancéenne qui a déjà tout d’une grande. Championne de France en 2019 et vice-championne d’Europe de boxe en 2021, cette combattante déterminée ne cesse de s’entraîner et de se perfectionner.

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Née à Blanc-Mesnil, Jessica débute la boxe en 2016 à l’âge de treize ans. C’est par une amie qu’elle entend parler de ce sport pour la première fois, elle qui n’avait jamais fait de sport extrascolaire, à l’exception d’un peu de football. Elle souhaite alors s’initier à une nouvelle activité. Dès le premier cours, c’est le coup de cœur. "La première fois, j’ai très vite compris les mouvements" explique Jessica. Depuis, elle ne cesse de s’entraîner. Résultat : trois ans après son premier passage sur un ring, la voilà déjà championne d’Île-de-France.

 

 

Garder le cap

Ses performances sont d’autant plus impressionnantes que la jeune femme mène en parallèle une autre carrière. Son Bac professionnel "métier de la sécurité" en poche, elle rejoint la préfecture de Bobigny l’an dernier. Plus jeune recrue de l’équipe d’agents de sécurité, elle s’occupe entre autres de l’accueil du personnel et du public.  

À l’avenir, elle souhaiterait rejoindre la police pour y être gardienne de la paix et protéger la population. "Un métier que j’ai toujours voulu faire, depuis toute petite", confie-t-elle. Ce qu’elle apprécie dans ce métier, c’est la nécessité de garder la tête froide, comme sur un ring. Pour s’y aider, la jeune femme s’adonne, pendant son temps libre, à la photographie. 

"Ce qui m’intéresse c’est capturer l’instant présent", explique-t-elle. Mais là encore, la boxe n’est pas loin. Un jour, elle aimerait bien saisir, dans son objectif, les moments d’intensité des compétitions sportives.

Se combattre soi-même

"Je suis une personne qui n’abandonne pas et qui veut s’améliorer", explique-t-elle timidement. Une nature réservée, qui n’empêche pas Jessica d’affirmer son ambition. Humble, elle sait où elle veut aller. "Jessica, c’est une ligne droite, une locomotive", commente Fabrice Elbaz, l’un de ses coachs. 

"Elle s’imprègne, elle écoute. Tout est là pour qu’elle continue de progresser" renchérit Jamel Guennaoui, qui l’a repérée lorsqu’elle était plus jeune et qui l’accompagne toujours dans son parcours. 

La jeune femme pratique la boxe française et thaïlandaise, avec une préférence marquée pour cette dernière. Ses modèles ? Les boxeurs Tony Yoka et Saenchai, dont elle admire la précision et la rapidité des mouvements. Pour tenter de leur ressembler, Jessica s’entraîne tous les lundis et les mercredis de 18h à 20h.

Un engagement exigeant, qu’elle vit pourtant comme une échappatoire. "J’ai développé une certaine maîtrise de moi-même. Cela me permet de ne pas m’énerver rapidement et de garder un bon mental" explique la boxeuse.  Avec un tel état d’esprit, Jessica ne manquera pas de gravir prochainement, les marches d’autres podiums